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Gabriel GAUDEBERT

Tri, collecte et traitement des déchets, consigne : collectivités locales au cœur de contradictions

Dernière mise à jour : 4 déc. 2023

Au lieu de l’enfouissement des déchets, le tri, la collecte et le traitement des déchets apparaissent aujourd’hui comme une solution vertueuse pour l’environnement.

Est- ce le cas ?


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Tri, collecte et traitement des déchets : c’est l’économie circulaire

Les collectivités locales se sont vu attribuer la mission de promotionner auprès du citoyen le tri qui facilite la tâche des déchetteries lors du traitement du déchet. Le tri est la première sollicitation logique du citoyen.


Puis vient régulièrement, la collecte des déchets qui nécessite d’importants déplacements de camions dont on connaît les conséquences écologiques. En Sardaigne par exemple, le citoyen doit porter à la déchetterie ses déchets déjà triés en plusieurs catégories.


Afin d’effectuer le traitement des déchets les collectivités locales ont dues investir en matériel et en aménagements. Leur objectif est d’éviter que le moins possible de déchets soit enfoui, comme à une époque, et que la plus grande partie soit triée et conditionnée pour ensuite être recyclée par d’autres acteurs. Ce processus long s’appelle de l’«économie circulaire».


Dans le schéma suivant réalisé par la société Mon tri, on trouve le circuit des bouteilles en plastiques.




Cette société oublie de dire que pour la phase « Nouvelle bouteille » il faut injecter une bonne partie de plastique vierge car on ne sait pas à ce jour fabriquer ces nouvelles bouteilles avec uniquement du plastique broyé provenant d’anciennes bouteilles.


Il n’est pas non plus évoqué les questions économiques dans ce tableau. Il faut savoir que la création d’une bouteille plastique coûte moins cher si on n’intègre pas du plastique recyclé, comme l’explique le dossier suivant : Plastique, le mythe du recyclage dans CHALLENGES N° 611, revue économique qui étudie le principe du recyclage sous l'angle du coût et de l'efficacité. En effet "Recycler coûte souvent beaucoup plus cher que de produire"



L’auteur de l’article convient que la bonne solution quand cela est possible c’est l’élimination du plastique à la source comme c’est le cas avec les Kiosques à Eau.

"Mais dans l'immédiat, la solution la plus efficace consiste à éliminer le plastique à la source"



Pour lire le dossier complet : Plastique, le mythe du recyclage de CHALLENGES N° 611 télécharger le document ci-dessous.


Vous pouvez lire aussi Déchets plastiques : la dangereuse illusion du tout-recyclage. Un article sur Internet du site THE CONVERSATION "L’expertise universitaire, l’exigence journalistique". Il apporte une information soignée, documentée et propose en bas de page des liens vers d'autres articles sur les plastiques.



Pour faire fonctionner l’économie circulaire : il ne faut pas supprimer le déchet !

L’économie circulaire laisse à penser que l’on peut toujours produire du déchet plastique car il sera recyclé ou réutilisé dans des chaufferies pour éviter des énergies fossiles. L’investissement et l'organisation économique des collectivités leurs imposent pour poursuivre l’équilibre de leur déchetterie ou chaufferie d’avoir du déchet.


Les collectivités locales sont aidées pour faire fonctionner ce principe par CITEO ou en vendant le produit de leur collecte de déchets. Il est donc difficile pour elles de faire marche arrière. L’article de CHALLENGES N° 773 montre l’importance de ces aides.



Au final, c’est le citoyen qui paye la gestion des déchets !

Effectivement CITEO apporte des financements aux collectivités locales mais pas la totalité de leur besoin comme l’explique l’article de la revue QUE CHOISIR. Devinez qui paye ce que n’apporte pas CITEO ? C’est le citoyen à travers les impôts locaux.


Il participe déjà à L'Eco-contribution. Voir le petit reportage extrait du journal de 13 h de France 2. . A l'occasion du projet d'application de l'Eco-contribution sur les jouets en plastiques, il est fait d'une façon assez optimiste le point sur les Eco-contribution en place depuis des années et en particulier pour les bouteilles d'eau.



CITEO tire ses ressources des industriels qui sur le principe « pollueur-payeur » lui versent une taxe et se dédouanent ainsi de traiter le problème. Cette taxe rentre sans doute dans le prix de vente du produit emballé qui de plus est taxé par la TVA.


Au lieu de taxer toujours le citoyen ne vaudrait-il pas mieux le responsabiliser en lui conseillant d’éviter d’acheter des produits emballés et sur-emballés ? D’un autre côté, ne faut-il pas imposer aux concepteurs des déchets de les récupérer. Comme beaucoup de problèmes dans la société les processus de gestion des gênes se complique dans le temps au lieu de se simplifier.


Enfin comme le déchet pollue les espaces naturels on fait appel à la bonne volonté du citoyen pour des campagnes de ramassage de déchets ou des campagnes de collecte de don destinées à financer la collecte en mer.



Consignes, Supprimer le déchet à la source : des alternatives qui irritent

On croit rêver il existe toujours en Allemagne un système massif de consigne comme l’explique l’article : Bouteilles d’eau : le modèle allemand à la peine de la revue Alternatives Economiques n°421. Il devient mis à mal par la bouteille plastique à usage unique.



Et en France, on débat un peu et on réfléchit parfois sur la consigne. Il existe par ci par là des associations volontaristes qui testent le concept avec même l’aide des pouvoirs publics mais on se garde d’imaginer la consigne à l’échelle nationale pour éviter le plastique à usage unique.


Le retour de la consigne en France n’est pas pour demain quand on sait que les collectivités ont besoin de déchets pour faire fonctionner les déchetteries ou les chaufferies. D’autant qu’on leur demande aussi d’investir en machine pour la consigne qui viendrait supprimer du déchet. On comprend que les collectivités soient mal à l’aise.



Pourquoi un truc de plus de «collectivisé» ? L’Etat et la collectivité locale n’a pas assez de problèmes prioritaires à régler pour ses citoyens. Laissons au producteur de déchets ou à son vendeur le soin de les récupérer. Et là ils penseront que la consigne est une solution.


Quand on sait que la collectivité locale a besoin de déchets, il est difficile de la solliciter pour mettre en place une solution évitant les déchets à la source comme les Kiosques à Eau. Et quand c’est en plus pour supprimer les bouteilles d’eau en plastique c’est encore plus problématique car beaucoup de commerçants alimentaires tirent une très grande marge sur leur « petite bouteille d’eau » vendue plus cher que le vin.


Sans aller jusqu’à « Zéro déchets » ou Zéro plastiques », les acteurs institutionnel de la « Transition Ecologique » (Etat, Région, Fondation…) pourraient porter attention aux solutions déjà opérationnelles en Italie comme les Kiosques à Eau qui suppriment le déchet plastique à la source.


Nous espérons qu’ils entendront notre message simple et paisible.

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