
N'attendons pas 2040 pour trouver une solution aux déchets des bouteilles plastiques
Il est urgent de se préoccuper de la pollution engendrée par le volume de bouteilles plastiques, qui est bien plus important que celui des cotons tiges ou des couverts jetables.
Le débat est engagé sur les déchets plastiques

En France, nous sommes les champions de la consommation de ces bouteilles qui polluent la mer, les cours d'eau ou qui partent pour bon nombre enfouies dans les décharges.
Des mesures au 1er janvier 2020 ont été prises pour interdire :
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les assiettes
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les gobelets et verres
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les coton tiges
et en 2021
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les pailles
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les couverts jetables
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les touillettes
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les piques à steak
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les couvercles des gobelets à emporter
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les confettis en plastique
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les emballages en plastique pour les fruits et légumes de moins de 1,5 kg, plateaux-repas
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les pots à glace
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les saladiers
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les boîtes en polystyrène expansé (type boîtes à kebab)
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ainsi que les bouteilles mises à disposition gratuitement dans les lieux recevant du public et dans le cadre professionnel, ou distribuées lors d'événements festifs, sportifs ou culturels.
Rien n’est pour le moment engagé sur cette pollution considérable (26.6 millions de bouteilles utilisées par jour) que sont les bouteilles plastiques. D'ici 2040, une solution doit être trouvée.
Il n'est jamais question d'éviter la création
du déchet
Au travers des articles et des reportages que nous vous proposons, vous constaterez que les palliatifs actuels à la maladie du plastique s'avèrent peu performant.
Le tri et le recyclage bien que partiels restent utiles à défaut de solutions plus rationnelles. Cependant, ce principe, dit de "l'économie circulaire" annoncé comme "vertueux" ne l'est pas autant qu'on veut le dire.
En effet, il s'agit davantage de se donner bonne conscience et permet ainsi de continuer à consommer sans frein du plastique.
Le tri et le recyclage servent bien "l'économie" en proposant de nouveaux emplois, mais ils permettent également aux grands groupes spécialisés dans le domaine d'en faire une activité très lucrative.
Encore une fois, c'est le consommateur qui paye ! D'abord, au travers de l'éco-contribution lors de l'achat de la bouteille plastique, puis par ses impôts pour la collecte et le traitement des déchets.
Le circuit du déchet plastique est bien "circulaire" pour la partie des déchets récupérés, mais aux prix de lourds investissements, peu rentables et subventionnés par les collectivités. Il s'agit d'un circuit long et donc producteur de Co2. Nous pensons qu'il est préférable, dans ce domaine aussi, d’aller vers un "circuit court".
Le dispositif actuel ne responsabilise, ni le consommateur qui consomme sans limite, ni le professionnel qui emballe et sur-emballe sans limite et sans se préoccuper des conséquences. N'est-il pas étonnant que chaque professionnel ne récupère pas ses déchets, par le biais de la consigne par exemple ? N'engagerait-il pas ainsi une réflexion dans le choix de ces emballages ?
L'Etat et les collectivités locales ont fait le choix de "collectiviser" ce problème dont ils ne sont pourtant pas à l'origine. Pourquoi le professionnel pollueur n'est pas le payeur ?
